Châteaux de France inscrits et classés au titre des Monuments Historiques

Rechercher dans ce blog

Actualités

Château de Corcelles

Située dans la commune de Trévoux, la terre de Corcelles, sur laquelle est mentionnée une "garange" en 1304 (grangia de Corcells) est érigée en fief le 26 avril 1707 en faveur de Charles Borghèse, écuyer, par le duc du Maine, Louis-Auguste 1er, prince souverain de Dombes. Corcelles figure sur la carte de Cassini, et la seigneurie, possession de Jean-Baptiste du Pré jusqu'en 1759, puis de Jean Meissonnier, aurait disposé à cette époque d'un château, avec chapelle et colombier; ce colombier peut correspondre au pavillon carré, élevé dans le parc à l'ouest, figurant déjà sur l'ancien cadastre et qui existe toujours. Lors de l'établissement du cadastre napoléonien en 1823, la propriété, appelée Domaine de Corcelles, comprend d'importants bâtiments inscrits au nom de Monsieur Durozier, sous-préfet à Saint-Étienne. Peu après, elle appartient à la famille de Ruolz, qui la possède en 1840. C'est probablement à cette famille lyonnaise notable que l'on doit la transformation partielle de l'édifice, conservant toutefois les communs (aile postérieure et première cour), ainsi que les dépendances isolées. Le corps principal de l'ancien château, reconstruit plus petit et un peu en arrière du précédent, comme on peut le voir en comparant les plans cadastraux, est alors converti en rendez-vous de chasse. À ce jour, les maîtres d'oeuvre ne sont pas connus, aucun document écrit n'ayant été retrouvé, pas plus que ceux qui permettraient d'attribuer avec certitude cette construction aux Ruolz. Cependant, en place dans la cheminée d'un des salons, une plaque de cheminée portant le nom, les armes et la devise de cette famille, témoigne de leur part à celle réalisation. Les armoiries correspondent plus précisément à la branche des Ruolz-Montchal, dont un des membres, Léopold de Ruolz, professeur de sculpture à l'école des Beaux-Arts de Lyon de 1839 à 1845, fut en son temps un sculpteur réputé. Le bâtiment a reçu quelques adjonctions dans la deuxième moitié du XXe et au début du XXe siècle, qui n'ont touché que les dépendances, prolongées par deux ailes latérales au sud-est L'édifice, devenu maison de post-cure jusqu'en 1962, est aujourd'hui maison de retraite des religieuses dominicaines. À cet effet, il a encore subi quelques modifications d'ordre secondaire dans les années 1970, le corps principal étant resté intact. Le bâtiment, de plan régulier, est construit en pisé sur solins de calcaire. Il se compose d'un corps principal rectangulaire, le rendez-vous de chasse, flanqué à droite d'ailes postérieures et latérales plus basses, disposées en U et en L autour de deux cours. Ces ailes, couvertes de tuiles creuses ou de tuiles plates mécaniques, contiennent les anciens communs et dépendances, parmi lesquelles une cave voûtée, un puits, remises en contrebas du parc, et, sur l'angle nord-est, un pigeonnier en brique et pierre (devenu aujourd'hui clocher de la chapelle attenante, aménagée dans un ancien fenil). Maison de gardien à l'entrée, près du portail. La couverture du corps de logis, comme celle de l'ancien colombier isolé dans le parc, est en tuiles écaille vernissées. Ce rendez-vous de chasse de deux niveaux, couvert d'un toit à croupes, est surmonté, sur les côtés antérieurs, d'étages de comble couverts de deux hauts toits brisés en pavillon, qui marquent la symétrie de la façade. Celle-ci est dépourvue de décor, seules rois portes-fenêtres axiales en plein cintre au premier niveau distinguent le corps central et ouvrent sur la pièce majeure de l'édifice, le salon à "l'italienne". 

Éléments protégés MH: les façades et les toitures, le salon avec son décor peint du corps central du château : inscription par arrêté du 26 mars 1996. 

 château de Corcelles 01600 Trévoux

   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Donner votre avis sur ce château