Château de Rochefort-sur-Brévon

Première mention avant 1296 : avant d'être reprise en fief du duc, la seigneurie de Rochefort-sur-Brevon était allodiale, à l'exception du château de Rochefort et de quarante pieds alentour, qui relevaient du sire de Mauvilly. En 1296, Jean, évêque de Langres, prie le duc de Bourgogne d'accepter l'hommage de son neveu Robert, fils de Gauthier du Puisat, de ce que lui-même tient à Rochefort et au Puisat. En 1300, Robert, seigneur de Rochefort, tient en fief du duc tout ce qu'il a à Rochefort, excepté la fort maison avec 40 pieds tout à l'entour, que tient ledit Robert de Jean d'Arnay, écuyer. En 1310, Jean d'Arnay, écuyer, vend au duc pour 400 livres tournois le fief du château de Rochefort situé entre Aignay et Villier-le-Duc, château que Robert de Rochefort, chevalier, tenait de lui. Afin d'éloigner les bandes errantes, Philippe le Hardi lança une convocation pour réunir les féodaux à Dijon, et manda, le 5 juin 1366, les principaux seigneurs par des lettres portées au domicile de chacun d'eux : Jean de Blaisy à Mauvilly, Olivier de Jussey à Rochefort, Dreux de Mello à Bligny, Jean de Bourgogne à La Ferté-sur-Amance, Guillaume de Vergy à Mirebeau, les enfants de Larrey à Chassenay, Robert et Louis de Beaujeu, Jean de Crux, Girard de Bourgobon-MOntperroux, Jean Wyn le poursuivant d'Amour, les sires de Grancey, de Noyers, d'Epoisses, de Saint Beury.

 Le 8 septembre 1367, le duc, venant de Paris par Châtillon, s'arrête à Rochefort chez son maître d'hotel Olivier de Jussy. En 1391, dénombrement par Agnès, dame de Châtillon-en-Basois, de Rochefort et de Buxy près de Bussy-le-Grand... "en plus tout le chatel et chatellemie et depencance de Rochefort sur Bavron qu'elle tient a cause du douaire de feu son premier mari Messire Pierre de Rochefort, chevalier, sire dudit lieu, savoir tout le chatel et forteresse dudit Rochefort et dépendance ; item le moulin et étang près dudit chatel, item granges, vergées, étables appartenant audit chatel ; item le four banal". Rochefort sur Brevon ou il a forteresse, abonné à M. de Rochefort en 1413. Le 26 août 1460, au registre 2 du syndicat de la chambre des compte, accord entre les gens des trois états au sujet des fortifications (les 29 représentants de la noblesse semblent les possesseurs des principaux châteaux), Antoine de Rochefort. Ancienne baronnie, aux Rochefort-Pluvaut, ancien château fort à trois tours et chapelle sur la croupe d'un rocher, incendié vers 1730 ; il ne reste plus que le colombier. En 1794, tableau des ci-devants châteaux situés dans l'enceinte du district de Châtillon-sur-Seine. Rochefort : vieux château en ruine, dont il faut achever la destruction. En 1888, le comte de Broissia fait édifier par l'architecte parisien Sanson un château moderne sur une arête rocheuse voisine.

 Le village de Rochefort-sur-Brévon, dans la vallée encaissée du Brevon qui coule d'est en ouest, est installé dans un méandre du ruisseau encadré par deux éperons rocheux rattachés au versant nord : l'éperon occidental est occupé par le château moderne, l'éperon oriental par les restes de l'ancien château, c'est-à-dire les murs de soutènement qui habillent la partie nord de l'éperon, un pigeonnier sur la terrasse, et sur la pointe sud de l'éperon, dominant la vallée, un bâtiment massif dont les bases anciennes ont conservées une archère-canonnière. Un fossé barrant l'éperon se devine encore sous les terrasses du château. 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures, le grand escalier intérieur avec le vestibule, la cheminée du petit et du grand salon, la salle à manger avec son décor : inscription par arrêté du 5 février 1982. 

 château de Rochefort sur Brévon 21510 Rochefort-sur-Brévon

   

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