Châteaux de France inscrits et classés au titre des Monuments Historiques

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Château de Sagonne

Forteresse de la maison de Sancerre qui possédait la seigneurie depuis le Xe siècle. Le château fut construit au cours du XIVe siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins. Des améliorations furent apportées au cours du XVIe siècle par la famille Babou qui acheta le domaine en 1546. Jules Hardouin-Mansart, architecte et petit-neveu de François Mansart, principal représentant de l'architecture classique en France, a été le premier architecte de Louis XIV et surintendant général des Bâtiments du roi. On lui doit l’architecture de la place Vendôme, à Paris, conçue en 1699. C’est cette même année qu’il se porte acquéreur du comté de Sagonne et de son château. Pour accueillir le roi, il se lance dans d’importants travaux sur le site féodal bâti entre le XIIe et le XVe siècle, notamment en aménageant une nouvelle chapelle après avoir transformé l’ancienne en antichambre du roi. L’avant-cour du parc comme l’allée d’honneur qui la traverse doivent, elles, leurs tracés à André Le Nôtre. Le château actuel, est pour l'essentiel, celui qui a été construit au XIVe siècle. Encore entièrement ceinturée par de larges douves et une partie des courtines subsiste, avec un portail fortifié et quatre tours. Ces constructions ont conservé leurs dispositifs de défense: herse, assommoirs, archères, canonnières, casemates de tir, etc. Contre l'enceinte sont adossés des bâtiments des XVe, XVIIe, et XVIIIe siècles, qui étaient pour partie destinés à l'habitation et à l'approvisionnement de la garnison et pour l'autre partie à des écuries qui pouvaient contenir plus de 50 chevaux. Bien que dépourvu de ses couvertures; le gros-oeuvre du donjon demeure imposant, Il est constitué d'un bâtiment rectangulaire qui contenait les grandes salles seigneuriales. Deux tours circulaires le cantonnent à l'ouest et une tour carré qui était pourvue d'une herse et d'un pont-levis commandait l'entrée de la construction. Ces tours contiennent des chambres toutes dotées de latrines particulières, la tour carrée contenait également la chapelle qui a conservé un décor peint représentant des perspectives d'architecture, des colonnes ioniques qui ne sont pas sans ressembler à celles du Grand Trianon de Versailles. La façade sur cour date du XVe siècle et présente des fenêtres moulurées à doucines et des ouvertures du XVIIIe siècle à l'extrémité du bâtiment. La plupart des portes ont gardé leurs moulurations d'origine. Les bâtiments sont couverts de plafonds à la française. Le château est classé Monument Historique le 9 mai 1914. 

 Éléments protégés MH: le château en totalité : classement par arrêté du 9 mai 1914. 

 château fort de Sagonne 18600 Sagonne

   

Château de Rozay

Implanté sur la rive gauche du Cher, cet édifice d'agrément présente le parti traditionnel d'un château médiéval avec basse-cour, cour et tours rondes aux angles d'une plate-forme quadrangulaire, entourée de douves. Enfermé dans son enceinte qui n'est percée que par le portail d'entrée, le château se compose d'un logis implanté dans l'angle nord-est de la cour, et d'une aile de communs, qui fut adossée à la courtine ouest au XVIIe siècle ou au tout début du siècle suivant. Le logis de plan régulier, comprend un corps principal élevé entre une petite cour et un jardin compartimenté, flanqué à l'est d'un pavillon et d'une aile en retour. Cette aile renferme la tour de l'escalier en vis, une galerie à deux étages, ouverte sur la cour, et la chapelle. Le logis, dont la composition harmonieuse semble homogène, présente une ordonnance très simple, symétrique où le décor se limite aux moulures des encadrements des baies. L'élévation intérieure de la chapelle est gothique. L'influence italienne apparaît dans la présence de la galerie, la cheminée d'une pièce de l'étage et les culots de la chapelle. L'absence de sources d'archives et les modifications apportées aux XVIIe et XVIIIe siècles, rendent très difficile sa datation dont la fonction défensive semble faible. Il fut probablement construit à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle pour les Sardé, une famille de petite noblesse. La distribution et l'aménagement intérieurs du principal corps de logis datent de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les pièces de l'étage ont gardé leurs lambris ornés de toiles peintes au trumeau des cheminées et au dessus des portes. Du décor du XVIe siècle, ne subsiste qu'une cheminée monumentale à colonnes ioniques, pilastres corinthiens et corniche ornée de motifs variés employés après 1540-1550. Rozay a le mérite d'avoir conservé ses dispositions anciennes, caractéristiques des châteaux ruraux du Berry à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, et une certaine authenticité, malgré les apports faits par l'érudit Emile de Toulgoët Tréanna, dans la deuxième moitié du XIXe siècle. 

 Éléments protégés MH: le château et ses dépendances, y compris les sols de la basse-cour, de la cour et du jardin, les douves et les murs de clôture : inscription par arrêté du 14 septembre 2000. 

 château de Rozay 18100 Saint-Georges-sur-la-Prée

   

Château Renaud

Le château Renaud tel qu'il apparaît aujourd'hui aux visiteurs, a été construit en 1683 sur les bases d'une forteresse médiévale du XIe siècle dont on sait finalement peu de choses. La construction est souvent attribuée à Joseph Lingré, maître-maçon nivernais. Flanqué de quatre tours, le bâtiment principal est orienté Est-Ouest. La cour d'honneur occupe toute la surface de la forteresse d'origine. La chapelle a été construite dans l'angle nord-ouest de la place-forte et l'on prétend que son pendant aurait existé à l'angle sud-ouest sous forme d'un pigeonnier qui aurait été détruit durant la Révolution. Le château présente un corps principal aux façades ordonnancées symétriquement de part et d'autre d'un avant-corps légèrement saillant. Ce corps est flanqué, au sud et au nord, d'une aile en retour d'équerre dont les angles sont occupés par deux tours rondes. Élevés au nord, les communs ont été construits à différentes époques. Au XIXe siècle, une campagne de restauration porta surtout sur l'aile nord, en grande partie remontée, ainsi que sur les ouvertures, le revêtement des murs extérieurs et la décoration intérieure. Le bâtiment principal sépare la cour d'honneur à l'agencement rigoureux du parc à l'anglaise à la végétation abondante et aux espèces variées. Une importante restauration de ce bâtiment ainsi que la tour de la chapelle (couverture, fenêtres, vitraux et façade) menée sous la supervision de l'Architecte des Bâtiments de France du Cher et avec le soutien des Ministère de la Culture (DRAC) vient d'être achevée. 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château, le grand escalier intérieur, la tour nord ouest avec la chapelle qu'elle abrite, la base de la tour Sud-Ouest, le portail d'entrée, les douves, y compris les deux ponts qui les enjambent à l'Ouest et à l'Est: classement par arrêté du 26 janvier 1989. Le sol de la cour d'honneur : inscription par arrêté du 26 janvier 1989. 

 château Renaud 18150 Germigny-l'Exempt

   

Château des Réaux

La commune du Chautay, est située à l'est du département du Cher, dans le canton de La Guerche-sur-l'Aubois. A la fin du IXe siècle, la terre du Chautay avait été restituée au chapitre de Sainte-Croix d'Orléans par un diplôme de Carloman. En 1151, l'église est citée dans un texte d'Eugène III qui confirme les possessions de ce chapitre. Elle en dépendit jusqu'à la suppression de la paroisse sous la Révolution. Achetée par le comte et la comtesse de Montsaulnin, l'édifice fut remis à la disposition de la commune, restauré et meublé, et fut érigé en église paroissiale en 1839. Caché derrière ses sous-bois, et niché au milieu d’un parc verdoyant, le château des Réaux a été construit par les Maîtres des Forges au XIXe siècle. Le château des Réaux est l’un des vestiges de l’histoire industrielle de la région. Arborant une architecture dite néo-gothique, le château des Réaux est doté d’une tour crénelée, d’une échauguette et de fenêtres à meneaux, le tout structuré, élaboré et construit sur de l’acier, construction novatrice pour l’époque. 

 Éléments protégés MH: la chapelle du château, située au lieu-dit "les Réau" : inscription par arrêté du 23 juillet 2014. 

 château des Réaux 18150 Le Chautay 

Téléphone : 02 48 74 93 78

   

Château de Quincy

Ce château fut construit pour Charles Pinon, maître des requêtes et intendant de Berry en 1637, sur l'emplacement d'un château médiéval. Son fils, intendant général de Bourgogne en 1705, fit élever vers 1708 deux ailes latérales, exécuter des aménagements intérieurs et probablement dessiner les jardins ; les plans furent peut-être donnés par Monsieur de Noinville, ingénieur général de Bourgogne. Le château se compose d'un corps de logis rectangulaire flanqué sur ses côtés nord et sud de deux ailes en retour d'équerre. Deux pavillons carrés sont reliés aux ailes. Une cour d'honneur s'étend devant le château, à l'ouest. En avant de cette cour, deux pavillons d'entrée sont disposés de part et d'autre de l'allée d'accès. Du côté est, le jardin descend par trois terrasses successives. Un parc boisé s'étend au sud et les bâtiments de l'ancienne ferme se développent au nord. A l'intérieur, l'édifice conserve des plafonds peints du milieu du XVIIe siècle ; des lambris exécutés au XVIIIe siècle, pour certains vers 1708 et pour d'autres vers la fin du règne de Louis XV. 

 Éléments protégés MH: le château, y compris les décors intérieurs; deux pavillons d'entrée de part et d'autre de l'allée d'accès; les façades et toitures de la remise bordant la cour du château au Nord-Ouest; façades et toitures des bâtiments de l'ancienne ferme situés au Nord-Ouest du château (comprenant au Nord, habitation avec grange et garage contigüs; à l'Ouest, corps de bâtiment abritant une remise et des logements et situés le long du chemin rural dit du Domaine; à l'Est, cellier; colombier; corps de porche); puits de l'ancienne ferme ; allée d'accès, avant-cour et cour d'honneur du château; jardins; canal; escaliers de pierre qui relient les trois terrasses et murs de soutènement de celles-ci; balustrade; deux bassins du parterre de la terrasse inférieure; le parc avec sa partie boisée avec les bancs s'y trouvant et les murs de clôture : classement par arrêté du 31 mars 1992. 

 château de Quincy 18120 Quincy

 

Château du Préau

Le château a été bâti par Jean Lallemand, fils de Guillaume Lallemand, receveur général de Normandie, à la fin du XVe siècle. En 1645, Etienne de Chabenat, conseiller et secrétaire du roi, trésorier général de France à Grenoble, acquiert l'édifice et transforme l'ancien manoir fortifié en maison d'agrément. Les couvertures sont refaites en 1646. Le château aurait été la résidence des seigneurs de Savigny. Il se compose d'un corps de logis à un étage et mansardes, accosté de deux ailes, restes probables d'une enceinte carrée. La façade ouest présente des angles garnis de tourelles percées d'embrasures rondes à couleuvrines. La cour carrée était autrefois fermée par un pavillon à pont-levis au-dessus duquel se trouvait une chambre de guet. Ce pavillon a été détruit au début du XIXe siècle. 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures : inscription par arrêté du 15 septembre 1962. 

 château du Préau 18390 Nohant-en-Goût

 

Château de Poisieux

L'existence de la maison-forte est attestée à la fin du XIVe siècle. Les reconnaissances passées au cours du XVIe siècle décrivent une construction modeste qui présente les caractéristiques communes à toutes les maisons fortes construites par la petite noblesse à la fin du Moyen-Age. Isolée au coeur du domaine rural, entourée de bâtiments d'exploitation agricoles, la demeure s'élève sur une plateforme fossoyée, fortifiée par un ouvrage d'entrée et des tours. Après les troubles, à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle, la maison-forte est remaniée ou reconstruite, dotée d'un corps de logis plus confortable. Le caractère défensif est attesté par la présence de fossés secs, d'un pont-levis qui protège l'entrée, d'une enceinte percée d'archères et commandée par des tours, dont une forte, vestige possible de la construction du XIVe siècle. Les dépendances agricoles se répartissent autour de la basse cour. Le corps logis est flanqué d'une imposante tour d'escalier bâtie au centre de la façade sur jardin, et d'une tour carrée à son angle sud-est. La chapelle installée dans la tour circulaire médiévale conserve un décor peint rocaille. 

 Éléments protégés MH: le corps de logis, en totalité, la tour carrée qui flanque le pignon sud du corps de logis, les murs de clôture de la cour et les bâtiments qui leur sont adossés, la cour, la tour d'angle sud-est (tour de la chapelle) en totalité, les vestiges de la grosse tour nord-est : inscription par arrêté du 16 octobre 2009. 

 château de Poisieux 18200 Saint-Georges-de-Poisieux

   

Château du Plessis

Gentilhommière semblant avoir été construite au XVe siècle. L'édifice de plan rectangulaire comprend un rez-de-chaussée et un étage avec toit aigu en charpente terminé par deux pignons. Les façades nord et sud sont coupées, en leur centre, par deux tours circulaires. Les pignons sont accostés, sur chaque côté, par de petites échauguettes portées sur corbelets et couvertes par des poivrières. Ces échauguettes possèdent toutes des ouvertures à archères. La tour de la façade ouest soutient la porte d'entrée avec tympan souligné par une moulure en triangle curviligne concave, dans laquelle est ménagé un écu martelé. La menuiserie ancienne en planches bardées de clous existe toujours. Dans cette tour se trouve l'escalier en vis de pierre et de bois. Le décor intérieur a été modifié aux XVIIe et XIXe siècles mais les cheminées à hottes du XVe siècle ainsi que poutres et solivages ont été conservés. 

 Éléments protégés MH: les façades, les toitures et le décor intérieur du château : inscription par arrêté du 27 septembre 1948. 

 château du Plessis 18160 La Celle-Condé

   

Château du Plaix

C'est sans doute vers 1220 que le fief de Plaix est donné en apanage au Capitaine de la terre de Lignières en Berry. Successivement, les familles de la Châtre et Tailhandier du Plaix vont modifier leur demeure sans lui enlever son aspect de vérité archaïque et cette dimension humaine. Entourée de fossés en eau, la bâtisse offre aux yeux des visiteurs un échantillon de styles architecturaux en touches discrètes avec charme pastoral du XVIIIe siècle et l'élégance gothique, la rigueur classique, dissonance "néogothique" dans l'esprit de Eugène Viollet-le-Duc. Tombé en décrépitude au fil des ans, le château fut acquis par la famille Goin Berthier qui en fit don en 1961 aux Thiaulins de Lignières en Berry, un groupe d'expression populaire bien connu en Berry. 

 Éléments protégés MH: les douves, les façades et les toitures du château, la cheminée du XVIe siècle, située au rez-de-chaussée du corps de logis en fond de cour : inscription par arrêté du 13 novembre 1995. 

 château du Plaix 18160 Saint-Hilaire-en-Lignières
 
Téléphone : 02 48 60 22 14

   

Château de Pesselières

Première mention en 1170 de la seigneurie de Pesselières, possession de la famille de Livron (seigneur de Villequiers). En 1381, il est fait mention du "château et maison-forte de Pesselières", propriété de la famille de La Porte. L'aile nord-ouest avec tourelle d'escalier et le corps de logis central gardent des traces de l'édifice médiéval avec des éléments architecturaux du XVe siècle. Pendant les guerres de religion, la maison-forte de Pesselières est occupée successivement par les troupes de la ligue en 1589 et par celles des royalistes en 1591. Elle sera en partie détruite. Le plan du comté de Sancerre de 1674, donne une représentation du château de Pesselières après sa reconstruction partielle, au premier quart du XVIIe siècle par Jean Guibert, plan en U, entouré de douves avec châtelet d'entrée commandant le pont levis, la porte d'entrée à bossage date de cette campagne de construction et donne accès à un escalier en pierre rampe sur rampe. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'aile en retour sud-est, est reconstruite sur une infrastructure ancienne. Eugène Boin, juge à Sancerre, propriétaire de Pesselières, fait élever une chapelle en 1823 dans la basse-cour du château. En 1835, Madame de Mager acquiert le château des héritiers Boin. Elle est la veuve du colonel Collard, officier du roi en 1773, puis officier des armées révolutionnaires et enfin de Napoléon 1er qui le fait chevalier de la Légion d'Honneur à Schönbrunn en 1809. Au XIXe siècle, Jean-Baptiste Collard réaménage la demeure et en particulier l'aile sud-est avec adjonction d'une tourelle à l'extrémité. Le parc paysager de 23 hectares se compose d’une rivière au creux du vallon qui traverse le domaine du nord-ouest, où elle prend sa source, au sud-est. Deux vastes prairies bordent la rivière et épousent les courbes du coteau en laissant voir les traces de l’ancienne motte féodale et les anciennes douves du château. De grands arbres isolés ponctuent l’espace : cèdres du Liban et de l’Atlas, hêtres pourpres, merisier, magnolias, etc. Le long du sous-bois et de la prairie s’étendant au sud de la rivière se trouve l’allée de buis tricentenaires. Le bois du parc, entrecoupé par des allées cavalières, occupe une grande superficie au sud et à l’ouest du domaine. Une collection de chênes a été commencée par l’actuel propriétaire, à l’extrémité nord-ouest du parc. Au nord de la rivière, une touche graphique est apportée au parc grâce à la prairie fleurie, dans laquelle une allée centrale dessine un axe conduisant au pied du château. Au nord de ce dernier, à l’emplacement de l’ancien potager du domaine, le jardin clos accueille un potager de fleurs et de légumes, ainsi qu’un verger de reinettes. Le labyrinthe de charmes surplombé par la façade orientale du château termine la visite. 

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château, le terre-plein, le pont, les fossés et le colombier : inscription par arrêté du 30 juin 2009. 

château de Pesselières 18300 Jalognes 

Téléphone : 02 48 72 90 49