En 1372, Otthe, seigneur de Gransson et de Puits, chevalier, à cause de Blanche de Chatillon sa femme, tient en la ville de Coulomier-le-Sec, bailliage de la Montagne, "à nous appartenant à cause de dessus pour la forteresse de Puits assise au bailliage d'Auxois, de laquelle meuvent et appartiennent les choses ci-après nommées". Le 14 mars 1389, transaction entre noble damoiseau, Jacques de Vergy et demoiselle Jeanne de Saint-Dizier, sa femme, d’une part, et noble dame Marguerite de Vergy, dame de Pesmes, tant en son nom que comme ayant la tutelle de Jean de Grandson son fils, et Perrin de Mâlain, curateur des biens demeurés au décès de Guillaume de Grandson fils de ladite dame d’autre part, au sujet de 400 livres de terre que demandait ledit Jacques de Vergy, pour cause du douaire de sa dite femme, veuve de Guillaume de Grandson. Il fut convenu que Jacques de Vergy et sa femme recevraient les châteaux et villages de Puits et de Montrambert, en déduction des 400 livres promises. Le 1er décembre 1445, dénombrement de la seigneurie de Puits située en la prévôté et châtellenie de Montbard par Simon de Grançon. Elle consiste en la ville dudit Puits, le château et la basse-cour fermée de bons gros murs, et tout le circuit desdit châteaux et basse-cour ; item deux fours bannaux ; toute justice haute, moyenne et basse. Le 10 décembre 1522, Claude de Pérelle, contrôleur des mortes payes en Bourgogne, au nom de Claude le Martet, licencié en droit, empêché par l’âge, rend hommage au roi "pour raison des maison fort, chastel, terre et seigneurie de Poix autrement du Puys, membres deppendances et appartenances d’icelle assise audit bailliage d’Auxois". Le 11 janvier 1552, insinuation de la donation faite par Antoine de Choiseul, seigneur de Boncourt et Frénois, à demoiselle Marguerite de Grançon, des deux tiers de la terre et seigneurie en toute justice et de la totalité de la maison forte de la seigneurie de Pouy (Puys) au bailliage d'Auxois en toute justice, et relevant du fief du roi et provenant de ses feux père et mère. Visite en 1769 d'Abel de Vichy au château de Puits : "il est très fâché qu'il en ait coûté des réparations à son père pour ce château. M. de Vichy a bien défendu qu'on entretînt les autres bâtiments exceptés celui du fermier". L'abbé Courtépée dcrivait en 1774 : ancien château fort ou les habitants d'Etais et de Coulmier avaient droit de retrait.
Sur un petit tertre dominant le village de Puits, entre les deux moitiés du bourg. Le château du Puits, dont on ne peut estimer la surface initiale, se compose actuellement de deux bâtiments rectangulaires parallèles, perpendiculaires au rebord du plateau au sud-est, et d'un massif d'entrée isolé au nord, qui constitue la partie la plus ancienne de l'ensemble. Ce massif est constitué d'une belle tour-porche vraisemblablement bâtie ou restaurée au XVIe ou XVIIe siècle, percée d'une porte charretière plein-cintre, avec porte piétonne de même à gauche, le tout surmonté de trois rainures de flèche et du logement de l'arc de suspension. Mais ces fentes de flèches sont très larges, et elles sont plus hautes que la porte, ce qui est absurde : aussi, soit la porte a été en partie remblayée, ce qui lui donnerait des dimensions disgracieuses, soit, et c'est plus probable, il n'y a jamais eu ni pont-levis ni fossés. Cette porte est surmontée d'une bretèche en encorbellement, dont le mur rideau est percé de quatre canonnières rondes à encoche de visée. À la hauteur de cette bretèche, c'est-à-dire au niveau du second étage, le pignon de la tour-porche est percé de deux jours-en-archère qui ont pu avoir un rôle défensif. Côté cour, le parement de cette tour-porche, qui a un aspect assez moderne, reprend des éléments d'architecture anciens, notamment un étrier d'archère triangulaire. Cette tour-porche est accostée à droite d'une maison-tour à deux étages, dont chacun des trois niveaux est percé côté cours de deux baies rectangulaires à chanfrein droit. A l'est de la cour, le corps de logis est composé de deux bâtiments parallèles, d'aspect plus moderne ; le bâtiment nord, qui sert actuellement de mairie, a été reconstruit au XIXe siècle, mais ses bases en bossage rustique montrent qu'il reprend le plan d'un bâtiment plus ancien. Au sud, le bâtiment principal, vraisemblablement bâti au XVIIe siècle, a un aspect plus seigneurial : ses façades externes sont recouvertes de bossages rustiques, munies de corbeaux de latrines ou de bretèche, et domine un petit escarpement au sud et à l'est. Au sud, une terrasse rectangulaire en avancée sur l'escarpement semble être le remploi d'une tour d'angle primitive.
Éléments protégés MH: la poterne : inscription par arrêté du 8 décembre 1941. Les façades et les toitures, à l'exclusion de l'aile à arcades moderne : inscription par arrêté du 6 juillet 1971.
château de Puits 21400 Puits
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Donner votre avis sur ce château