Le 20 août 1366, Jean, seigneur de Châtillon-en-Barois et de Molinot, tient en fief à cause de Marguerite de Frôlois sa femme le châtel et ville de Molinot, les Haies, Vernicourt, Sauvigny, Montricourt. Item la maison forte de Serrigny. Item la moitié de la maison de Bouhey (Bouex). Item les Barres d'Orsans. Item la maison forte de Chorrey-lès-Beaune close de fossés. Item la maison forte de Posanges. Item la ville de Montigny et Montfort. Item sa vigne de Rougemont. Le 8 août 1372, Marguerite de Frolois, dame de Châtillon-en-Basois et de Molinot tient en fief du duc les choses suivantes : le château et la ville de Molinot, Sanvignes, Montricourt, Vernicourt, ensemble les appartenances d'icelles, lesquelle choses mouvoient du fief du château de Salmaise ; item les villes de Pernant, de Cussey-la-Colonne ensemble les appartenances, qui meuvent du fief du château de Frôlois ; item le fié de la terre de Gergey que tiennent en fié de moi les hoirs Guiot de Recep ; item tous les fiés de ladite terre de Gergey ; item la moitié de la maison forte de Bouex ensemble la moitié de la terre appartenant à ladite maison ; item la maison fort de Serrigney, ensemble les appartenances et tout ce que j'ai en la ville de Demigney ; item les Barres d'Orsans et tout ce que j'ai à Charrey et Arconcey ; item la maison fort de Chaurey près Beaune close de fossés ensemble les appartenances ; item le fief de la maison fort de Posange que tiennent de moi en rerefié les hoirs Messire Mile de Frolois ; item la ville de Montaigney près Montbart et Montfort, et la vigne de Rougemont.
Le 28 octobre 1382, dénombrement par Guichard Dauphin, seigneur de Jaligny, baron de la Ferté Chauderon, sénéchal du Nivernais et seigneur de Molinot, à cause de Marguerite de Frôlois sa femme, de sa terre et château de Molinot, de la maison forte et terre de Sarrigny, de la moitié de la maison fort et terre de Bouhey, de la maison forte et terre de Chorrey près Beaune, de la maison forte de Posanges tenue en arrière fief dudit Guichart Dauphin. En 1398, exploit d'ajournement signifié par le sergent du bailli de Mâcon au château de Posanges à Erard de Lésignes, chevalier, et Gui Troillard son frère. En 1437, Pousanges, ou il n'a foire ne marché, est à Guillaume Dubois, bailli d'Auxois, et y fait reconstruire le château, et fut inhumé en la chapelle en 1454. Au registre du syndicat de la chambre des compte le 26 août 1460, accord entre les gens des trois états au sujet des fortifications (les 29 représentants de la noblesse semblent les possesseurs des principaux châteaux) Antoine Dubois, seigneur de Posanges. Procès en 1468 contre Antoine Dubois, fils de Guillaume Dubois, seigneur engagiste de Salmaise. Les témoins accusent feu Guillaume d'avoir fait couper dans le parc de Salmaise une grande quantité d'arbres magnifiques dont avoient esté faict en grant partie les ediffices du chastel de Posanges. Le 21 mai 1488, dénombrement de la terre et seigneurie de Posanges par Antoine Dubois, écuyer. Elle consiste en un château, en justice haute, moyenne et basse, et signe patibulaire à deux pilliers. En 1490, Anthoine Dubois, fils de Guillaume, achève l'aménagement du château. En 1561 le château passe des Dubois aux Cléron. Le château est ensuite vendu en 1704 aux Balathier Lantages, qui l'ont cédés en 1714 aux ursulines de Vitteaux.
Ce qui frappe d'abord à Posanges, c'est le parfait état de conservation du bâtiment, les matériaux étaient excellents, l'appareil irréprochable, de telle sorte que le temps n'a pu entamer ses épaisses murailles, ainsi Posanges peut être considéré comme le spécimen d'un genre de constructions très répandu en Bourgogne au XVe siècle. L'entrée principale se faisait par le nord, face au village, par un pont-levis en moyen appareil, avec porte charretière à arc surbaissé, et porte piétonne à gauche, à linteau en accolade, le tout surmonté des trois rainures de flèches. La porte piétonne est en outre surmontée du logement de l'arc de suspension ; elle a conservé sa flèche, ses chaînes, et son tablier mobile. La porte charretière est dominée par une niche à accolade soulignée par une tore outrepassée, qui abritait jusqu'en 1981 une vierge à l'enfant. Le tablier du pont mobile a été remplacé par une arche plein-cintre complétant les deux arches du pont dormant. Les portes sont surmontées par une bretèche à cheval sur la courtine, sur console à quatre ressauts, desservant d'étroits mâchicoulis dont le linteau orné d'accolade porte les armes des Dubois. La bretèche est en outre ouverte de trois fenêtres de tir à linteau en accolade, avec tourillons de huchette. La cour intérieure, soigneusement fermée, n'a gardé aucun élément des bâtiments primitifs ; celui qui la domine au nord est une fantaisie néogothique qui a succédé dans les années 1980 à un bâtiment industriel de béton et d'acier. Les courtines nord, est et ouest sont surmontées par des chemins de ronde crénelés, qui n'existaient pas lors de la visite de Jules d'Arbaumont en 1867. Les quatre tours de flanquement sont de diamètres différents : les deux tours sud sont les plus massives, la tour nord-est est la plus fine ; elles sont, comme les courtines, percées de baies rares et étroites, et sont en outre défendues par des canonnières à fente à double trous. Toutes les tours, sauf la tour sud-est, ont gardé ou retrouvé leur couverture conique. Les fossés ne sont revêtus qu'au nord, où la route en a réduits la largeurs. Ils ont été recreusés et remis en eau après 1977. À l'est du château, les bases d'une petite tour rectangulaire sont sans doute les restes de l'ancien pigeonnier.
Éléments protégés MH: le château Posanges en totalité : classement par arrêté du 27 décembre 1913
château de Posanges 21350 Posanges
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