Châteaux de France inscrits et classés au titre des Monuments Historiques

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Château de Minot

La première trace écrite date de 1109 : Vualterius de Minot confirme les donations faites par sa femme. Le 27 novembre 1364, Alexandre, seigneur de Blaisy tient en fief du duc "la moitiée du chastel de Blaisey... Item la maison forte de Mauvilly, toutes les appartenances, lesquelles choses tien de moi Messire Joffrois de Blaisey. Item tout ce que Messire Philibert de Blaisey chevalier tient de moi en la ville de Minot, tant en fort maison comme en autre chose. En 1372, lettre de Girard de Quincey, écuyer, qui tient en fief du duc à Minot près Salives une demie mote partant à Messire Eudes de Savoisy ; une grange maisonnée près de ladite motte, 5 maignies d'hommes taillable et de mainmorte, 113 journaux de terre, 1/6 du grand dîme, 1/3 de la ville et finage, 31 soitures de prés et 1/10 de la justice haute, moyenne et basse. Le 25 avril 1372, dénombrement par Guillaume de la Lamelle, écuyer, au nom de Jean, Etienne et Jeannotte, enfant de feu Girard de Quincey, écuyer (mort dans l'année), et de Catherine de Fontaine, de ce qu'il tient à Minot, assavoir le tiers d'une motte du côté la tour de Eudes de Savoisy, chevalier, et au droit duquel tiers de ladite motte ledit Eudes a fait un mur ensemble un terreaul; item la justice haute, moyenne et basse sur ses hommes. Le 22 décembre 1417, Jean de Savoisy, écuyer, seigneur de Minot et de Bellenot en partie, vend aux demoiselles Françoise et Jeannette, filles de feu Guillaume Fraillon, 100 livres de rente pour laquelle il assigne et hypothèque la maison forte du Fossé ; plus sa maison de Minot.

 En 1460, Antoine de Vaudrey épouse Marguerite de Chauffour, héritière de Jean de Chauffour, et devient seigneur d'un quart de la seigneurie de Minot. Après 1477, par traité entre Claude de Vaudrey et le curé, celui-ci cède au seigneur la moitié des dîmes de Minot, avec la justice qui lui appartenait, afin que le curé et les habitants fussent protégés par ce seigneur en temps de guerre. Le château rebâti au XVe siècle par les Vaudrey. En 1500, fondation de services religieux dans la chapelle de Saint-Claude et de Sainte-Marguerite du château de Minot. "je, Marguerite de Chauffort, dame de Maray, d'Échalot et de Minot en partie, savoir fais à tous present et advenir, qu'afin que Dieu ait pitié et mercie de mon âme et de feues mes pères et mères, et autre amys trespassés que Dieu absolue, j'ay, par grand devotion, ordonné et ordonne, être dicte et celebrée perpetuellement à toujours, messe chacune sepmaine de l'an en ma chapelle estant en mon chastel dudit Minot, fondée en l'honneur et reverence de Monseigneur saint Claude et de Madame sainte Marguerite, en retenant à moy et a mes hoirs la collation de donation d'icelle chapelle ; et pour être celebrée icelle messe, je ladite Marguerite veux et ordonne que les chapelains desservent ladite messe en icelle chapelle, preingent chascun an les prouffits, rentes et revenus ci-après declarés".

 Le 30 novembre 1539, dénombrement de Claude Le Blanc, tant pour lui que pour sa mère Marguerite de Clefmont, nièce de Claude de Vaudrey. "Et premièrement audit Mignot... toute justice haute, moyenne et basse. Item sont sujets tous les habitants dudit Minot de faire guet et garde, de jour et de nuit audit chastel, par temps de guerre et d'éminent péril. Item un vieil chastel detruit et en desert, enclos de fossés, aisances et appartenances d'icelui, assis audit Minot près de l'église, contenant un quartier 13 carreaux, y compris les fossés". En 1590, les chasteaux de Meix, de Minot et de Gratedos furent pris par Guy de Tavannes". Archives à la cure de Minot en 1657 : le curé de Minot, Joachim Pioche, a fait démolir le mur de clôture du "parvis" de l'église, qui servait de lieu de retraite aux habitants. Mis en procès par le seigneur et les habitants, il répond : il accuse tout d'abord le seigneur de Minot de vouloir lui nuire afin d'obtenir pour la chapelle de son château un chapelain particulier. Tout le monde sait bien que Monsieur de Billy est assez grand personnage pour avoir un chapelain à lui tout seul, d'autant plus qu'il paraît que ses ancêtres ont fait leur domaine d'une chapelle paroissiale jadis située près du château. Naturellement, il faut au seigneur de Minot un prêtre pour desservir le sanctuaire dont les fidèles ont été privés. Il demande également aux villageois de ne plus faire retraite dans son église : ils ont a présent un bon château, bien flanqué de tours, fortifié de fossés, ravelins et pont levis, qu'ils ont reparés et mis en defense depuis 20 ans en ça.

 En 1660-1670, Marie de Longueval reconstruit la maison seigneuriale : la plaque de la cheminée de la cuisine souterraine marque la date 1661, et 1665 le cadran solaire. Avant 1682, les habitants de Minot et Thorey sont retrayant au château de Minot, et sujets aux réparations des fossés et pont dormant, et autres menus emparements selon l'édit. En 1694, le château de Minot-le-Bas ayant été détruit, les Vaudrey le rebâtirent à Minot-le-Haut, avec chapelle castrale, vocable saint Claude. il a conservé deux tours rondes et une bretèche du château du XVe siècle. Il fut acquis en 1694 par les Mairetet qui construisirent les communs. En 1809, destruction du pavillon d'entrée et du pont-levis. Une pierre trouvée en 1867 par M. Chaume, instituteur, parmi les décombres d'un ancien château en ruine, jadis dénommé tour, ou motte du Vaux. Cette forteresse, démantelée au XIVe siècle, était appelée ainsi par opposition à la Tour du Mont, située au haut du village. En 1926, Minot est la propriété de la famille Potet : château de la fin du XVe siècle avec un pan de mur et deux tours rondes dont l'une renferme une chapelle avec voûte. La façade externe a une poterne avec moucharaby. A côté, vieux colombier et vieux puits.

 Sur le sommet d'un interfluve dominant le village de vingt mètres environ, à 400 mètres à l'est de l'église et du château détruit de la tour du Vaux (Minot-Bas). Le château moderne de Minot garde encore le plan et quelques vestiges architecturaux de la tour du mont. Il est bâti sur une plate-forme rectangulaire, ouverte à l'est, face au village, sur une basse-cour rectangulaire. On pénètre dans la cour par une porte de fer qui a remplacé un ancien pont-levis. La plate-forme, close de murs et de bâtiments d'enceinte, est occupée à l'est par le bâtiment principal, et au sud par des dépendances en retour d'angle. L'angle sud-est de cette dépendance est flanquée par une tour ronde à canonnières flanquantes, dont le rez-de-chaussée contient la chapelle. Une tour de même dimension flanque l'angle nord-ouest du bâtiment. L'angle nord-est est défendu par une petite tour rectangulaire à canonières. La façade ouest de cette tour, qui est bâtie en moyen appareil, reprend visiblement le parement est de la tour primitive. La plate-forme est entourée au nord, à l'ouest et au sud par des fossés secs, doublés par des glacis. Le fossé est, du côté de l'entrée, a disparu. L'ensemble du plan est complété vers l'est par un jardin clos, dont l'angle nord-est est garni d'une tourelle avec archères-canonnières. 

 Éléments protégés MH: le château à l'exclusion de l'aile Est, la tour Est, la chapelle, les dépendances du XVIIIe siècle, la grille et portails d'entrée, les jardins de buis et de charmilles : inscription par arrêté du 12 novembre 1992. 

 château de Minot, rue Haute, 21510 Minot

 

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