
Le domaine est la propriété des archevêques de Bourges depuis la fin du XIIe siècle. La reconstruction de l'édifice est attribuée à Guillaume de Cambray, en 1496. Ce château médiéval est restauré à partir du XVIIe siècle, après les guerres civiles, à la demande de Phélypeaux de la Vrillière. Sans doute à partir de constructions hétéroclites, naît une résidence de plan régulier, ouverte sur les jardins. Le château est annoncé par une avant-cour, le pont levis est remplacé par un pont de pierre, les murs de la cour sont détruits, les fossés comblés, une terrasse est aménagée autour du château. Le pavillon élevé près de l'entrée et les ailes abritant les communs et la chapelle sont détruits puis reconstruits. Les jardins sont remodelés et le parc augmenté, l'intervention d'André Le Nôtre pour le dessin d'un parterre est mentionnée sur un devis. Les successeurs poursuivent les travaux et apportent chacun des embellissements. A la fin du XVIIIe siècle, la façade antérieure sur cour du corps de logis s'agrémente d'une galerie. En 1784, une nouvelle basse-cour est bâtie. En 1791, le domaine est vendu comme bien national. Entre 1858 et 1891, le baron de Laître entreprend la restauration du domaine avec le concours de l'architecte Saglio. En 1862, il commande au paysagiste Paul de Lavenne de Choulot un jardin agricole et paysager. Le château semble reprendre les fondations et les murs du château médiéval, suivant un tracé orthogonal et adoptant le plan habituel d'un château entre cour et jardin. La cour d'honneur est flanquée de deux ailes élevées à la fin du XVIIe siècle, rattachées à deux pavillons reliés par une grille qui a été remplacée au XIXe siècle. Les angles des pavillons sont pourvus d'une tourelle. La façade postérieure du corps de logis est flanquée des tours remaniées du château médiéval. La chapelle est aménagée dans l'aile ouest et voûtée d'ogives. La composition d'ensemble du domaine reste celle de la fin du XVIIIe siècle. Des sphinx se trouvent sur les deux piliers qui encadrent la grille du jardin potager. Au pied de la terrasse nord, le cadran solaire en ardoise rainurée est monté sur un piédestal en pierre, il était autrefois dans le potager.
Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château et le terre-plein sur lequel il s'élève : inscription par arrêté du 20 janvier 2006.
château de Turly 18390 Saint-Michel-de-Volangis
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