Châteaux de France inscrits et classés au titre des Monuments Historiques

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Château de Gilly lès Cîteaux

La première trace écrite date de 1040 : Robert, duc de Bourgogne, donne à Alderolde, abbé de Saint-Germain-des-Prés, les droits de gites et de garde qu'il avait sur la terre de Gilly. En 1275, réparations et fortifications du château. En 1300, Gilly est le siège d'un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye parisienne de Saint-Germain-des-Prés, qui fut acquis par Cîteaux, était le centre d'une paroisse qui englobait Morey, Chambolle et Vougeot. Les domaines appartenant aux cisterciens dans ces quatre localités et à Flagey relevaient du château de Gilly. Avant 1367, l'abbaye de Gilly était déjà défendue par un fossé et un pont-levis : le cloché du village est crénelé. En 1367, les moines demandent au duc et à l'évêque d'Autun de fortifier. L'évêque d'Autun leur permet d'inclure dans l'enceinte l'église paroissiale et le cimetière. Le 13 octobre 1367, le duc autorise la fortification, en "murs, tours, fossés, bretèches et autres choses", à condition que les travaux soient confiés à des hommes de l'art, et que la garde de la forteresse soit confiée à un capitaine expérimenté. En 1368, Jeanne de Dampierre, du consentement de son mari, vend plusieurs meix situés sur les fossés du prieuré, et laisse pour trois ans aux religieux la maison forte de Gilly, justice et dépendances. En 1369, le château est achevé ; on parle alors du "grand chastel de Gilly.

 En 1430, les retrayants doivent y faire guet et garde. Le 14 octobre 1432, Jean, abbé de Cîteaux, et Philiberte Maulbet, dame de Gilly, au nom de Jean de Vienne, chevalier, son fils, font un accord pour juger "un homme nommé Guiot Poigeret de Pontailler-sur-Soone, Boichier... ledit Guiot Poigeret estre espieux et eschaigait pour decevoir les fourteresses dudit Gilley". Le 22 février 1438, "les escourcheurs du bâtard de Bourbon ont boté feu ou village de Gilly, et ont assailly la forteresse dudit lieu, qu'est de Citeaul, et ne l'on peu prendre". Le 12 décembre 1466, lettres de légitimation de Jean de la Porte, châtelain du château de Gilly-lès-Cîteaux, décédé depuis 15 mois, ayant été serviteur de l'abbé de Cîteaux. En 1499, les moines se plaignent qu'en temps d'éminent péril, les habitants couchent pêle-mêle dans l'église et le cimetière ; pendant la peste, les charretées de pestiférés amènent la peste dans le château ; les gens de guerre exigent de pouvoir entrer dans l'église. Les moines demandent la translation de l'église hors du château, les habitants exigeant de pouvoir pénétrer dans ce château. Le 16 janvier 1576, "les ennemis (Jean Casimir, duc des Deux-Ponts) approchèrent de Gilly et sommèrent le chasteau, lequel incontinent et sans se faire battre fut rendu auxdits princes qui leur fut un grand secours, car la plupart de leurs gens commençaient à mourir de faim. L'ennemi estant entré sans coup frapper dans le chasteau de Gilly".

 En août 1590, le château est pris par les royalistes de Tavannes ; il est repris par les ligueurs du duc de Nemours, qui fait détruire les fortifications et le donjon. La même année, les ligueurs réinvestissent les ruines. Sous Louis XIII, l'abbé de Cîteaux Nicolas Boucherat le fait reconstruire, réservant les fossés et le pont-levis ; il fait construire sept pavillons carrés ; l'ensemble est terminé après 1625. Les Croates de Gallas pillère l'abaye de Citteaux en 1636 et leurs chateaux de Gilly. En 1789, la Révolution arriva et bouleversa le cours des choses et, le 14 mai 1790, les propriétés des moines cisterciens furent déclarées bien national. Le département de la Côte d'Or rachète le château le 12 janvier 1978 pour le transformer en château-théâtre. En décembre 1987, René et Simonne Traversac rachètent la demeure et effectuent des travaux pour la restaurer et la transformer en hôtel confortable et luxueux. Face au château, le jardin a la française originel a été reproduit dans toute la pureté de ses lignes géométriques, autour du bassin circulaire et de son jet d'eau...

Situé à deux kilomètres à l'est de Vougeot, à dix kilomètres au nord-ouest de Cîteaux, à l'extrémité orientale du village médiéval, sur la rive gauche de la Vouge, le château des abbés de Cîteaux est bâti sur une plate-forme rectangulaire. Cette plate-forme est entourée de profonds fossés revêtus, aujourd'hui asséchés, et est cantonnée de bastions d'angles trapézoïdaux, décorés de bandeaux d'escarpes, et armés de canonnières à ébrasements externes horizontaux rectangulaires. La courtine nord est armée de canonnières à ébrasements externes horizontaux adoucis. À l'attache du bastion sud-ouest et de la courtine sud est suspendue une latrine. Le tiers sud de la plate forme est occupé par l'église paroissiale, à laquelle on accède par un pont franchissant le fossé ouest. La face est de la plate forme est occupée, sur la moitié nord, par un bâtiment à un étage, et sur la moitié sud par le logis des abbés, bâtiment à deux étages et deux retours d'angles rebâti au XVIIe siècle, mais qui a gardé un rez-de-chaussée voûté d'arête. Le nord de la plate forme était fermé par une aile en retour de ce palais qui joignait au centre une tour-porche avec pont-levis : ces deux bâtiments ont été détruits, seule demeure la place de l'entrée et le pont dormant. Des communs s'appuient sur les courtines près de l'angle nord-ouest ; au centre de la plate-forme, le bâtiment appelé cellier repose sur une cave à trois nefs voûtées d'ogive.

 Éléments protégés MH: les façades et les toitures du château, du bâtiment des communs, du pavillon du XVIIe siècle implanté à l'angle Sud-Ouest des douves, du pavillon du XVIIIe siècle se trouvant dans le parc, le cellier, le perron extérieur et terrasses correspondantes, les douves, les quatre grilles du parc avec leurs piliers, le grand escalier avec mur d'échiffre et l'escalier avec rampe à balustres de bois, la cuisine avec ses cheminées au rez-de-chaussée, les pièces suivantes avec décor ou restes de décor: au rez-de-chaussée, les deux pièces contiguës à la cuisine, au premier étage, le grand salon du pavillon Nord-Est et les deux pièces au Sud du bâtiment, au deuxième étage, le salon et le petit salon du pavillon Nord-Est, les cinq pièces au Nord du grand escalier, le grand salon au Sud du grand escalier ainsi que les trois petits cabinets et le petit salon attenants : inscription par arrêté du 22 mai 1978.

 château de Gilly lès Cîteaux 21640 Gilly-lès-Cîteaux 

 Téléphone : 03 80 62 89 98

   

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