Le 4 août 1487, acte de partage par Claude de Vichy, écuyer, et Henriette de Traves sa femme, seigneur et dame d'Agencourt, et de Jacques, Jean, Jeanne, Claude et Marie de Vichy leurs enfants, par lequel ledit Claude de Vichy et Henriette sa femme ; font donation entre vif à Jacques de Vichy leur fils de la maison forte, terre et seigneurie d'Agencourt, Premeaux, Nuits, Noirans, Poligny etc, sauf l'usufruit à son père (les deux filles ont 600 livres de dot, la troisième 10 livres de rente pour l'église). Jean de Vichy reçoit la terre et seigneurie de Diombes. Le 5 septembre 1487, quittance reçue par Jean Jehannier de Saint-Jean-de-Losne, notaire, et passé au château d'Agencourt par Claude de Vichy, écuyer, seigneur d'Agencourt, et Jacques de Vichy, écuyer, son fils, qui épouse Catherine Foulquier, fille de Louis Foulquier, seigneur de Marigny. Le 11 juin 1538, François de Vichy, écuyer, seigneur d'Agencourt, verse pour le couvent de sa ville une pension assignée sur un pré situé "devant la maison dudit Agencourt". Le 9 août 1538, mandement du bailli de Dijon, à la requête du procureur du roi au siège de Nuits, pour saisir les biens étant au château d'Agencourt, où est décédé la nuit dudit jour François de Vichy, écuyer, laissant plusieurs enfants mineurs. Le 10 août 1538, procès verbal fait au château d'Agencourt par Jean des Bruyères, écuyer, seigneur de la Chocelle, lieutenant local et particulier au bailliage de Dijon au siège de Nuits, par lequel demoiselle Marie de Villers, veuve de feu François de Vichy, écuyer, seigneur d'Agencourt, se nomme et porte bailliste de ses enfants suivant le droit appartenant à gens nobles. Ledit procès verbal fait en la maison forte et seigneuriale d'Agencourt, comme maison principale et capitale des biens et chevances du feu père. Le 6 mai 1635, donation dans la maison seigneuriale d'Agencourt. Au milieu du XVIIe siècle, il fut un relais de chasse important, où d'ailleurs Louis XIII aurait fait une halte. Le 6 décembre 1676, dénombrement de la terre et seigneurie d'Agencourt par Charles de Saint-Martin, écuyer ; les habitants d'Agencourt doivent le guet et garde au château. En 1793, les sommets de quelques tours ont été détruits. Il semblerait selon d'autres versions, qu'elles le furent à la suite de conflits guerriers avec le seigneur voisin au Moyen-Age. Au XIXe siècle le Père Rey fondateur de la colonie de Cîteaux, acheta le château pour y établir un noviciat des soeurs de Saint Joseph d'Oullins, lesquelles en 1878, en firent une providence pour les orphelines et les filles pauvres.
En plaine, à l'est de Nuits-Saint-Georges, à l'extrémité occidentale du village. La maison forte d'Agencourt, actuellement transformée en maison familiale, se compose d'une plate forme arrondie, entourée de fossés en eau, fermée de bâtiments d'enceintes composites sur le quart sud-est de sa périphérie, et ouverte à l'est, face au village, sur une basse-cour encore marquée par un beau bâtiment d'écurie du XVIIIe siècle. Sur la plate-forme, les trois bâtiments qui épousent la périphérie ronde et qui plongent dans le fossé sont modernes, et réutilisent des éléments anciens, notamment une pierre armoriée fichée dans le pignon nord, marquée du millésime 1607. Au nord de la plate-forme, l'angle sud-ouest des bâtiments est garni d'une tour ronde conservée sur un étage et tardivement couverte d'un toit à un versant posé sur le second étage en ruine. L'examen de la cave de cette tour permet d'y identifier le seul élément ancien de la maison forte ; il s'agit d'une cave à voûte en cul-de-four surbaissé, percée originellement de trois canonnières rondes et d'une porte au nord-est. Les canonnières sont à fente de visée et chambre de tir couverte d'un arc surbaissé. La fente de visée est traversée à mi-hauteur par une barre de fer servant vraisemblablement à suspendre les couleuvrines. La canonnière occidentale a été transformée en fenêtre. Une quatrième canonnière a été percée au nord, à droite de la porte en entrant ; c'est un modèle sans chambre de tir, à ébrasement interne ; l'orifice rond est barré d'une barre d'appui métallique. La porte d'accès a conservé une partie de son huisserie médiévale : les gonds et les pentures ; la serrure de bois a été démontée récemment, et n'existe plus que sous forme d'empreinte. À l'est de la plate-forme, le pont dormant est constitué de deux arches surbaissées ; une reprise de maçonnerie indique que l'ahah du pont-levis a été comblé par un massif de maçonnerie. Le fossés, non revêtu, à fond de cuve, est mis en eau par une source. Sa moitié septentrionale a été comblée récemment. À l'est du château s'étendent d'est en ouest les écuries modernes qui limitent la basse-cour au sud, et dont le rez-de-chaussée voûté sert actuellement de salle de restaurant. Les angles nord-ouest et sud-ouest de ce bâtiment sont respectivement garnis d'une tour carré et d'une tour ronde, dont les bases plongent dans le fossé, et qui semblent également tardives.
Éléments protégés MH: les écuries du château : inscription par arrêté du 9 janvier 1991.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Donner votre avis sur ce château