
En 1024, l’église paroissiale de Berbento dans le diocèse d'Aix est à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. En 1092, le castrum Barbentum est mentionné. En 1113 apparaît une famille éponyme avec Hugues de La Berben qui fait hommage au comte de Provence. En 1143, le château appartient à Pierre de Pontevès, seigneur de Lambesc. En 1175, 1186, l'église Saint-Sauveur dans le castrum Berbenti est confirmée à l'Église d’Aix par le Pape. Au début au XIIIe siècle sont cités le castrum et une bastide. En 1252, dans l'enquête des droits, le comte a dans le castrum de Berbent: la suzeraineté, 100 livres d'albergue qui sont engagés à Bemard Raimundo, la cavalcade, les questes et la haute justice. Au XIVe siècle, le château est reconstruit par les Pontevès. En 1387, la comtesse Marie de Blois le confisque à Guillaume de Pontevès, pour cause de rébellion, car il s'était rallié au parti de Charles de Duras (Durazzo) et du vicomte de Turenne. Elle en fait don à son écuyer Bertrand Boycard ou Boytard avec l'approbation de l’évêque de Marseille. En 1437, la seigneurie est restituée aux Pontevès. En 1453, elle est reprise par le roi René. Le 10 juin 1474, celui-ci la vend à Jean II de Forbin pour 4000 florins, dont la moitié est employée à rembourser des frais de réparation. Forbin est issu d’une famille de marchands originaires de Langres, établie à Marseille au XVe siècle. Il est anobli par le comte de Provence et La Barben est son premier fief. En 1475, il restaure le château ruiné et y fait des remaniements. En 1504, Jean de Forbin, seigneur de La Barben, épouse Antoinette de La Terre, dame de Janson. En 1514, Jean de Forbin est dit seigneur de La Barben et de Janson. En 1630, le château est pillé et incendié par le peuple révolté contre les tyrans. La ville d'Aix est condamnée par le roi à indemniser le seigneur qui, par la suite, fait transformer le château. À la Révolution, il est ruiné. Au XIXe siècle, il est restauré.
Château-fort construit au XIVe siècle, situé à deux kilomètres à l'est du bourg par la D-22, sur un rocher dominant la Touloubre à 114 mètres d'altitude. Dans une accumulation de bâtiments remaniés et de logis reconstruits à l'époque classique, on distingue deux enceintes irrégulières qui soutiennent des terrasses suspendues. Elles sont flanquées de tours carrées à mâchicoulis placées par intervalles à des hauteurs inégales. L'une des deux poternes, avec la devise et les armoiries de Forbin, était protégée par un pont-levis. La tour sud, endommagée par le tremblement de terre de 1909, a été reconstruite en 1911. Un donjon quadrangulaire est couronné de mâchicoulis. Dans le logis du XVIIe siècle, on peut voir une grande galerie avec plafond "à la française" et ornements héraldiques représentant les emblèmes et les devises des participants au dernier tournoi des chevaliers qui eut lieu en Provence. Une chambre est décorée de peintures murales (découvertes en 1970) représentant le château et les jardins, la grande cuisine, les fours à pain, cachots et écuries. Les jardins du château, dessinés par André Le Nôtre, sont dit les plus beaux de Provence; jardin régulier avec deux poternes d'entrée, une allée de platanes, un dessin ordonnancé avec des portiques, une rivière, quatre bassins, deux fontaines et des terrasses.
Éléments protégés MH: le château ainsi que le jardin ordonnancé avec ses portiques d'entrée, ses quatre bassins, ses deux fontaines, et sa statue, les terrasses, la rampe d'accès avec son mur de soutènement et les deux poternes d'entrée, l'allée de platanes à l'entrée, le pont sur la rivière : classement par arrêté du 21 décembre 1984.
château de la Barben, route du Château, 13330 La Barben
Téléphone : 04 90 55 25 41
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