En 1370, mandat du duc au receveur de l'Auxois de payer certains arrérages de terres, châteaux, châtellenies et villes qu'il a donné à ses chambellans Gui de la Trimouille, chevalier, et à Guillaume de de la Trimouille, écuyers son frère, savoir des villes et châtellenies de Courcelles et de Montigny-Saint-Barthélémy. Le 17 avril 1374, lettre du duc donnée au château d'Aignay donnant à Guy de la Trimouille, chevalier, et à Guillaume de la Trimouille, écuyer, frères, son chambellan, tant pour le service rendu que pour une somme de 8000 florins d'or que le duc leur doit à cause de la prise qu'ils firent devant Pontailler de Messire Jean de Neufchâteau, chevalier, mort ès prisons du duc, des châteaux et châtellenies et villes de Courcelles et de Montigny-saint-Barthélémy, et des villes de Ruffey, Bierre, Villiers, Lucenay et Pons, et des vignes de Semur appartenant à la châtellenie de Courcelles d'ancienneté. En 1396 "ouvrages de Courcelles que l'on fait en la basse-cour dudit lieu et pour d'autres menus ouvraiges que l'on fait au château pour la saison d'été : 400 livres". En 1439, information contre les seigneurs de l'Auxois qui ont favorisé les écorcheurs. Jean Chalyot, serviteur du seigneur de Jonvelle, confesse qu'il est allé souvent avec le bâtard de la Trémoille, neveu de ce seigneur, auprès des écorcheurs pour chercher à préserver la terre de Corcelles.
En 1468, visite des maisons et seigneuries sujettes au rachat. Visite du château et châtellenie de Courcelles-lès-Semur, que tient Monseigneur de Cran, et qui fut donné par le duc en 1386 à feu Messire Gui de la Trimouille, pour jouir dudit Courcelles, Montigny-Saint-Barthélémy, Ruffey, Bière, Lucenay, Pons et les vignes de Semur appartenant à ladite châtellenie d'ancienneté avec toute justice. "Lequel Courcelles est ung bel chastel seignorieux, bien entretenu et maintenu pour la pluspart, mais touteffois en aucuns lieux des maisonnemens a bon besoing de recouvrir et reparer, ou brief il viendra en desolacion. Et y a plus de trente tant sales que chambres, grandes et moyennes, à cheminées, garde robe et retrais ; et à l’entour dud. chastel, beaulx focez à eaue, murez du costé des champs, du bas en hault, au rez des terres, et en aucuns lieux sont effondrez". Le 3 décembre 1500, dénombrement de la terre et seigneurie de Courcelles-lès-Semur par Georges de la Trimoille, chevalier, seigneur de Jouvelle, conseiller, premier chambellan et grand maître d'hôtel du roi en son duché de Bourgogne, constitué en un château et justice haute, moyenne et basse ; item le château de Montigny-Saint-Barthélémy avec les fossés, étant en ruine dès piéça ; item le village de Montigny. En 1586, Guillaume de Tavannes apprend l'arrestation de son frère, Jean, vicomte de Tavannes "alors qu'il estoit en l'une de ses maisons à Corcelles, près de la ville de Semur-en-Auxois".
Durant la révolution, rapport sur la situation du ci-devant chateau de Courcelle pres Semur, des fortiffications et signes de feodalité à suprimer dans sa construction ; pour satisfaire à l’areté du directoire du district de Semur en datte du 2 frimaire. Le sousigné Chevier architecte ; nommé le 9 frimaire par le citoyen Thibeaut, releveur des droits d’enregistrements, c’est transporté le 26 nivose au ci-devant chateau de Courcelle lès Semur appartenant au citoyen Sainte Maure residant à Flé ou il a examiné touts les détails de cette maison pour en faire le raport qui suit. Ce chateau est composé de quatre cors de batiments asé considérables, les quels forme une grande cour dans le milieux ; l’entrée de cette cour est une grande porte en pierre de tail laquel est construite pour recevoir un pont levis ; à coté sont des canonierres, dans le haut une meurtriere et au dessus des embrasures ; en face de la porte d’entrée est une petite tour tres elevée la quel est acollée au batiment du fond ; et au dehors du coté du nord est une tour quarrée d’une largeur et hauteur considérable avec des meurtriaires dans le dessus et sur les trois faces. Il convient de détruire les objets détaillés cy apres : que les encastrures qui sont à la porte d’entré et la meurtriaire qui est au dessus soit démolis ainsi que les canonieres ; et les embrasures qui sont au dessus soit maçonné a plain mur : que le batiment du coté du midi soit entièrement démolis renfermant une ronde et des embrasures et pour que cette cour soit isolé et ouverte san quoi cette maison réuniroit toujours une certaine force qui pouroit etre dangereuse dans quelques circonstances : que la petite tour qui est dans la cour soit baissé à la hauteur du batiment auxquel elle est adossé : que le colombié qui est dans le pré pres de cette maison soit aussi démolis etant un signe de feodalité : que touts les matherieaux inutile soit porté en remblais dans les parties de fossés qui ne sont point remplis excepté dans celle qui sert d’abreuvoir pour cette maison. Le propriétaire de cette maison n’etant point emigré le sousigné a cru devoir ce dispancer d’en faire les devis tel que sa commission le porte attendu que le proprietaire sera surement invité de s’exécuter lui même. Semur le 6 pluviose an II de la republique indivisible.
Le château de Courcelles est un bâtiment composite complexe, fortement remanié au XVe siècle et après, composé de plusieurs bâtiments autour d'une tour carrée. Il est flanqué irrégulièrement sur l'extérieur de tours et de contreforts, le tout entouré d'un fossé partiellement en eau. La plate-forme est aujourd'hui ouverte vers le sud, face au village. Le corps de logis principal, à un étage carré, ferme la cour au nord, avec au centre une légère brisure en saillie sur le fossé. Les baies du sud, sur cour, sont tardives ; au nord, au-dessus du fossé, le rez-de-chaussée est éclairé par de petites baies tardives, et l'étage par trois croisées fermées de grilles anciennes. L'étage est desservi par un escalier en-œuvre dans l'angle sud-est, qui se termine par une tourelle carrée sur le toit. À l'ouest, la cour est fermée par un bâtiment moderne, mais des traces d'arrachements dans les tours qui le flanquent montrent que ce bâtiment a pris la place d'une courtine ou d'un bâtiment d'enceinte à un étage. À l'est, un bâtiment d'enceinte très abîmé s'ouvrait sur le fossé de trois croisées au rez-de-chaussée et de trois autres à l'étage. Toutes sont murées, et celles de l'étage sont en outre coupées par un surbaissement du toit. Les bâtiments d'enceinte sont flanqués dans les fossés de trois tours ou bases de tour carrées à chaîne d'angle. La première se dresse au sud de la courtine ouest ; elle a un étage carré sous pavillon. La seconde est construite à 45 degrés sur l'angle nord-ouest ; son plan carré est complété au sud par une tour à latrine de plan carré, qui reçoit l'arrachement de la courtine primitive. L'ensemble avait trois étages carrés, mais le dernier a été transformé en combles par la construction d'un toit à deux versants. De la troisième tour carrée, au milieu de la façade du bâtiment est, il ne reste que le rez-de-chaussée, sous le même versant que le bâtiment d'enceinte. Jusqu'en 1794, une quatrième tour carrée se dressait dans l'angle nord-est de la plate-forme. Elle a été détruite ; les traces d'arrachement ont été comblés de part et d'autre par deux pans de murs semi-circulaires.
Éléments protégés MH: le château, le sol et les douves : inscription par arrêté du 13 octobre 1999.
château de Courcelles-lès-Semur 21140 Courcelles-lès-Semur
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